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Pour la biodiversité

des semences et plants dans les fermes

Réseau Semences Paysannes

Réseau Semences Paysannes
3, avenue de la Gare
47190 AIGUILLON
Tel : 05 53 84 44 05
www.semencespaysannes.org

Le Réseau Semences Paysannes, né au printemps 2003, regroupe actuellement :

Des organisations nationales syndicales ou de développement impliquées dans le soutien à l'agriculture biologique et paysanne :

  • la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique des Régions de France),
  • Nature & Progrès,
  • la Confédération Paysanne,
  • le Mouvement de Culture Bio-Dynamique (MCBD),
  • et la CNDSF (Coordination Nationale pour la Défense des Semences Fermières)

qui sont membres fondateurs.

Des organisations spécialisées comme le syndicat SIMPLES : Syndicat Inter Massifs pour la production et l'Economie des Simples (production biologique de plantes médicinales).

Des artisans et paysans semenciers, des associations de producteurs de semences bios :

  • Le Biau Germe,
  • Essem'bio,
  • Germinance,
  • Semailles,
  • Payzons ferme,
  • Syndicat Semences et Plants bio Languedoc-Roussillon,
  • Le Potager d'un Curieux.

Des associations de développement :

  • ASPAARI (Association bretonne) de Soutien aux Projets et Activités Agricoles et Ruraux Innovants),
  • BEDE (Bibliothèque d'Échange de Documentation et d'Expériences),
  • Bio d'Aquitaine,
  • Geyser.

associations de conservation de la biodiversité :

  • Fruits oubliés,
  • Association pour la régénération de la vigne,
  • Savoirs et Terroirs,
  • La Plante Compagne.

Le réseau des Jardins de Cocagne

Ce réseau se veut ouvert et évolutif : d'autres acteurs, comme les Conservatoires régionaux de ressources génétiques, les Parcs naturels, les jardiniers amateurs et les consommateurs y ont leur place.


Les missions

1. Mettre en réseau les initiatives favorisant la biodiversité des semences et plants dans les fermes ;
2. Faciliter les formations, échanges et réappropriation des savoir-faire paysans;
3. Oeuvrer à la reconnaissance technique, scientifique et juridique des pratiques paysannes de production de semences et de plants
4. Favoriser l'émergence de nouveaux schémas d'amélioration des variétés et populations existantes, de création variétale, de production et de distribution de semences adaptées aux agricultures biologiques, biodynamiques, paysannes ou autonomes en intrants ;
5. Consolider la gestion dynamique de la biodiversité agricole dans les fermes et proposer des modes collectifs de gestion et de protection des variétés ;
6. Sensibiliser le grand public sur les enjeux liés à la sélection, à la production et à la commercialisation des semences.


Quelques activités du Réseau Semences Paysannes

Étude sur les savoir-faire paysans en matière de production de semences paysannes, biologiques et biodynamiques.

Les premières Rencontres Semences Paysannes « Cultivons la biodiversité dans les fermes » d'Auzeville (Toulouse) en février 2003 ont rassemblé près de 300 paysans et ont donné lieu à la Déclaration d'Auzeville.

Les membres du Réseau mènent des activités de formation, d'échanges paysans, d'essais, de validation scientifique (en relation avec la recherche publique) des sélections et multiplications paysannes, sur le maïs, les céréales, les potagères, les plants d'arbre et de vigne,....

L'élaboration de propositions réglementaires permettant la reconnaissance des semences paysannes, la liberté de leurs échanges et le développement de la biodiversité dans les fermes (réglementation semences bio, directive 98/95/CE).

La mise en réseau au niveau européen.

Communication : édition d'un annuaire des semences et plants bio et d'un bulletin bimestriel d'information et de réflexion sur les activités du Réseau.

Edition de documents techniques ou permettant la compréhension des enjeux autour de la semence.

Par « semences paysannes », on entend tout ce qui concerne la multiplication des végétaux :
les graines, les plants, les boutures, etc.


Pourquoi ce Réseau ?

La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur de notre siècle. Au cours des cinquante dernières années, l'extraordinaire développement de l'activité humaine et l'industrialisation de l'agriculture ont conduit à une très forte réduction de la diversité génétique des espèces cultivées. Par ailleurs, l'organisation de la sélection, de la multiplication et de la commercialisation des semences et plants, s'est mise en place bien en amont des fermes. La plupart des paysans ont perdu leur autonomie et leur savoir-faire en matière de semences et plants, en faveur d'un secteur marchand spécialisé. Ainsi, au-delà de la préservation des ressources naturelles, se pose la question de leur gestion, de leur mobilisation au profit de la collectivité et de leur utilisation par les agriculteurs et les jardiniers.

Les variétés paysannes constituent une opportunité pour sauvegarder et accroître la biodiversité cultivée (agrobiodiversité). Chaque terroir, chaque système agraire, chaque besoin alimentaire ou culturel nécessite sa variété contrairement au système « engrais-pesticides » qui impose partout un nombre restreint de variétés plus ou moins apparentées. De plus, les modes de cultures qui sont liés à ces variétés paysannes sont facteurs de préservation des ressources naturelles au sens large, car ce matériel végétal suppose une utilisation optimale des possibilités du milieu environnant et donc un impact positif, par exemple en matière de stabilisation des sols ou de biodiversité sauvage ou cultivée.

De manière isolée et indépendante, des paysans et associations ont effectué un important travail de sélection conservatrice et amélioratrice et de multiplication de semences et plants adaptés à leur terroir et modes de culture et/ou présentant des caractéristiques qualitatives intéressantes : variétés adaptées à un mode de production biologique ou autonome, ou encore à des modes de transformation et de commercialisation particuliers, des circuits courts privilégiant la qualité nutritionnelle et gustative, ou des variétés locales.

Pourtant, cette réalité souffre d'un manque de reconnaissance, tant sur le plan scientifique et technique que sur le plan réglementaire. Ceci entraîne toute une série de limitations qui entravent le développement des semences paysannes et de l'agrobiodiversité, et en conséquence des modes de production biologiques, autonomes ou « désintensifiés ». C'est pourquoi, constatant que ces initiatives peuvent s'enrichir et se renforcer par des échanges mutuels et par une démarche collective de reconnaissance à la fois scientifique et juridique, les acteurs impliqués ont décidé de créer le Réseau Semences Paysannes, pour la biodiversité des semences et plants dans les fermes (charte disponible auprès du Réseau).