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La Ferme des Fleurettes

Une ferme qui invente demain…

Elisabeth et Philippe nous accueille en toute simplicité sous leur pergola.

Comment êtes-vous arrivés sur votre ferme et au Biaugerme ?
Elisabeth : en 1989 nous avons rejoint à Montpezat une communauté de l'Arche de Lanza del Vasto. Cette communauté vivait entre autre d'agriculture : pruneaux, blé, farine, pain, fromage, légumes. A sa fermeture, j'ai souhaité rejoindre le Biaugerme car j'étais fascinée par le travail de Sylvia, sa fondatrice.


Que représente pour vous le métier d'artisan semencier ?
Elisabeth : la semence est un domaine qui m'émerveille. Nous cultivons des semences populations qui ont une capacité à évoluer et à s'adapter aux stress liés aux changements environnementaux. La sélection à partir de ces observations me passionne.

 

 

Comment travaillez-vous sur votre ferme ?
Philippe : nos sols sont profonds mais la vie microbienne est pénalisée par un excès de calcaire. Dans la rotation des cultures, avant d'installer le jardin de semences, je fais un apport important de fumier et sème un engrais vert qui le « mange ». Puis je l'incorpore à la terre et travaille le sol pour bien l'aérer.
Je pratique la traction animale avec 2 juments, dont Aya pour les binages. C'est magnifique ce rapport à l'animal, c'est autre choses que 2 heures de tracteur !

Qu'est ce que vous aimez dans votre métier de paysan ?
Elisabeth : le semis est toujours un moment émouvant. J'aime confier à la terre et l'univers cette semence enfouie dans le sol, et voir quelques jours plus tard les petites lignes vertes apparaître.

Comment votre ferme s'inscrit-elle localement ?Philippe : nous sommes dans un environnement proche porteur d'entraide et de projets communs (temps de fêtes et de rencontres amicales, constructions...). Depuis 1 an nous mettons à disposition une petite parcelle pour un jardin partagé à 5 familles.

Qu'est-ce qui te plait au Biaugerme ?
Elisabeth : la dimension collective ; à plusieurs on a plus d'idées et d'énergie ! Et puis nous construisons un système très ajusté pour l'équité entre nous. Nous mutualisons nos productions, notre temps de travail en commercialisation et nos revenus.
Depuis quelques années nous cherchons à prendre nos décisions de façon plus collégiale.

Racontes-nous un moment important :
Philippe : en 2006, pendant que je traversais une maladie, une jeune femme m'a offert 3 épis de maïs hopi. J'ai alors senti une communion avec la dimension sacrée de la semence et ça m'a beaucoup aidé.

 

Et ton engagement Philippe au Réseau Semences Paysannes ?
En 2004, ce qui m'a touché c'est la solidarité entre les personnes qui vivent des semences paysannes. Pendant 15 ans on a travaillé collectivement pour les défendre. Je me suis investi dans l'administration, le suivi des salariés et au niveau européen.
Les rencontres internationales organisées par le RSP sont des joyaux où les acteurs de nombreux pays du monde échangent leurs pratiques, problématiques et espoirs.

Et demain ?
Elisabeth : notre ferme est maintenant bien équilibrée et nous réfléchissons à la transmission qui se profile. Depuis quelques mois, Pauline nous rejoint pour cheminer ensemble sur cette voie.