Ravageurs, maladies et prévention
Maladies et ravageurs des tomates
-Mildiou
ou phytophtora infestans, le champignon tant redouté sur les cultures de tomate ou de pomme de terre. C'est pour éviter la contamination par le mildiou qu'il ne faut pas arroser les feuilles des tomates. Les tomates sous serre sont moins touchées que les tomates de plein champs, ou du moins plus tardivement : le mildiou est apporté par la pluie ou la rosée, les spores du champignon étant transportées par l'eau. En prévention, on peut pulvériser de la décoction de prêle (attention, ne pas la pulvériser par temps chaud et sec !) 3 fois à 1 semaine d'intervalle environ 2 semaines après la plantation des tomates. La décoction va renforcer la couche superficielle du limbe et ainsi minimiser l'entrée des champignons.
En cas d'attaque avérée, vous pouvez pulvériser du lithotamme mélangé à une faible dose d'hydroxyde de cuivre. Evitez la bouillie bordelaise qui contient beaucoup d'adjuvants qui ne sont pas nécessaires, et mettez le moins de cuivre possible dans vos mélanges car ce dernier est nocif pour la vie de sol (vers de terres notamment)
L'huile essentielle d'orange à faible dose est aussi efficace car elle a un pouvoir asséchant. Attention à ne pas pulvériser lorsque la chaleur et le soleil sont trop forts (risques de brulures pour la plante)
-Pucerons verts
Plus volontiers sous abri, s'il y a trop d'azote dans votre sol, ou quand les plants sont jeunes : le puceron vert peut venir piquer les tiges et les feuilles de vos tomates pour en extraire la sève juteuse et fraiche! La pulvérisation de savon noir sera un remède efficace.
-Tuta absoluta
Appelée aussi la mineuse de la tomate, elle est arrivée il y a quelques années dans l'ouest de la France. C'est un petit papillon gris dont les larves, petites chenilles vertes creusent des galeries, telles des « mines » sur tiges, feuilles ou fruits… La pulvérisation de décoction de prêle ou de lithotamme peut être une bonne méthode de prévention. Néanmoins, cela n'est pas toujours suffisant. Il existe des diffuseurs de phéromones qui empêchent la reproduction des adultes, ou encore des auxiliaires qu'on peut intégrer à la culture (macrolophus)
-Punaises
De plus en plus de punaises sont présentes sur les cultures. Plusieurs techniques sont à l'essai pour les repousser : la macération d'ail en est une, l'huile de neem également, mais à utiliser avec précaution pour cette dernière : substance naturelle issue des graines de margousier, elle n'en reste pas moins un insecticide fort.
-Nécroses apicales
Autres noms : « Blossom End Rot (BER) » ou « Cul noir de la tomate ». Certaines variétés y sont plus sensibles que d'autres, notamment les tomates allongées. Le "cul noir" apparait lorsque l'apport hydrique a été trop irrégulier (ce qui est souvent le cas en plein champs, par exemple en cas de fortes pluies). Il s'agirait aussi d'un défaut d'assimilation de la plante en calcium. Il n'y a pas grand-chose à faire contre cette nécrose. En outre, les fruits restent comestibles malgré cette petite faiblesse…