Comment travaillez-vous sur votre ferme ?
Clélia : je vais dans mon jardin, j'observe et je sens ce qu'il y a à faire. Il me dit ce qu'il faut faire. Je suis époustouflée de voir tout ce que peut donner un jardin comme ça.
David : maintenant, notre phase installation est finie, et on souhaite faire d'autres expériences pour respecter encore plus la nature du sol, tester des planches permanentes.
Clélia : Nous sommes aussi formés et équipés pour pratiquer la traction animale et nous avons 2 juments.
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Une anecdote au jardin ?
David : ce que j'aime beaucoup dans le jardin, c'est quand ça fleurit. C'est très beau, un jardin de graines avec toutes ces fleurs, et ces couleurs.
Clélia : chaque graine est une anecdote : son mode de culture, sa façon de se semer, la façon dont il faut la récolter… l'eschscholtzia par exemple : si je ne passe pas juste au bon moment pour la récolter, elle a déjà lâché sa graine.
Qu'est ce qui vous plaît le plus au Biaugerme ? David : ce qui m'intéresse au Biaugerme, c'est la dimension de gestion collective de l'entreprise. Nous sommes tous très différents, cela nous demande d'être sans cesse dans l'expérience.
Je suis très fier de contribuer à un système d'entreprise qui est basé sur le partage, la mutualisation des moyens, et des valeurs que l'on porte.
Clélia : le cycle de la graine, faire le travail du début à la fin. Et puis l'alternance travail à la ferme et travail à l'intérieur. La façon dont le travail avec les autres nous fait grandir dans les relations humaines. C'est un perpétuel travail sur soi, c'est très enrichissant.
Avez-vous d'autres projets, d'autres activités ? Clélia : en revenant sur les compromis que l'on a fait au niveau de la ferme, on revient aussi à des choses qu'on n'a pas travaillé en nous et qui sont importantes. Pour moi, cette recherche s'est révélée dans la découverte du kundalini yoga. Pour enrichir ma pratique et mes connaissances, je me suis formée et depuis novembre 2018, je transmets ces enseignements. Je suis honorée de le faire.
David : à un moment, j'ai senti la nécessité de faire autre chose : une envie initiale de travailler avec des personnes ayant un handicap. J'ai fait une formation et le projet est de créer un jardin thérapeutique sur notre ferme, pour offrir un espace à des personnes qui ne trouvent pas leur place, un endroit pour rêver et faire vivre ses projets.
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